30/05/2007

Le Tombeau de Jésus

Sur l'émission de "délire mystico-religieux" diffusée par TF1 ce Mardi 29/05:



En 2003, l'Israel Antiquities Authority (IAA) décide de procéder à une Expertise détaillée de l'ossuaire de Jacques, portant l'inscription Jacques fils de Joseph frère de Jésus. Une double expertise est menée : une expertise étudie le texte de l'inscriptions (Dr. Gideon Avni, Israel Antiquities Authority ; Prof. Shmuel Ahituv, Ben Gurion University ; Dr. Tal Ilan, Bar Ilan University ; Dr. Esther Eshel, Bar Ilan University ; Prof. Avigdor Horowitz, Ben Gurion University ; Dr. Hagai Misgav, Hebrew University ; Prof. Amos Kloner, Bar Ilan University ; Prof. Roni Reich, Haifa University), une autre expertise porte sur le matériel (Dr. Uzi Dahari, Israel Antiquities Authority ; Prof. Yuval Goren Tel Aviv University ; Dr. Avner Ayalon, Geological Survey of Israel ; Dr. Elisabetta Boaretto, Weizmann Institute of Science ; Ms. Orna Cohen, conservatrice de l'Université hébraïque de Jérusalem ; Mr. Jacques Neguer, conservateur expert de l'Israel Antiquities Authority). Les mêmes experts furent, en même temps, chargés de déterminer l'authenticité d'une inscription de 10 lignes du roi Yehoash trouvée sur le Mont du Temple.

Les experts chargés de l'expertise du texte penchent alors pour la non authenticité de l'inscription, qui semble ajoutée postérieurement à l'ossuaire et dont les lettres semblent imitées à partir d'inscriptions contemporaines. L'un des experts cependant (Roni Reich) ne décèle rien d'anormal, mais, compte tenu des résultats de l'expertise sur le matériel, il se déclare convaincu qu'il s'agit d'une contrefaçon. Pour les experts, aucun lien entre cet ossuaire trouvé à Jérusalem et Jésus de Nazareth ne peut être établi.

Dans l'étude du matériel, la datation au carbone 14 ne permet aucune conclusion (on sait que les datations doivent être faites à partir de matériaux organiques tels que les noyaux d'olives). Selon Uzi Dahari, Directeur adjoint de l'Israel Antiquities Authority, des différences d'épaisseur et de profondeur de la gravure montrent que la première partie de l'inscription (Jacques fils de Joseph) n'a pas été gravée avec le même burin que la seconde partie (frère de Jésus), les caractères comportent d'ailleurs des différences de styles. Selon Jacques Neguer, conservateur expert de l'Israel Antiquities Authority, une patine artificielle faite de grains ronds est déposée sur l'inscription et à son voisinage immédiat, en contraste avec la patine qui recouvre l'ensemble de l'ossuaire. L'inscription traverse la patine initiale et semble avoir été écrite par deux auteurs différents à l'aide de deux outils différents. Selon Orna Cohen, conservatrice de l'Université hébraïque de Jérusalem, la première partie de l'inscription est rajoutée, elle traverse la patine initiale et elle est revêtue d'une patine artificielle constituée de poussière de craie et d'eau appliquée sur l'inscription. Selon Prof. Yoval Goren, archéologue à l'Université de Tel Aviv, expert en pétrographie et identification des matériaux, l'inscription a été nettoyée ou gravée récemment, elle a probablement été enduite d'un mélange de craie ou de poudre de gravure dissous dans de l'eau chaude. Selon Dr. Avner Ayalon, géologue du Geological Survey of Israel, expert en analyse isotopique des roches, l'oxygène des molécules de carbonate de calcium de la patine a une composition isotopique différente dans la patine de l'ensemble de l'ossuaire et dans l'inscription. Alors que la patine de l'ensemble de l'ossuaire est normale compte tenu des conditions climatiques de Jérusalem, la composition de la patine de l'inscription montre qu'elle est faite d'un matériaux qui a été chauffé[2], probablement d'un mélange de poudre et d'eau chaude.

Selon le rapport final de l'expertise, adopté à l'unanimité des experts, l'inscription Jacques fils de Joseph frère de Jésus est une contrefaçon recouverte d'une patine qui a été artificiellement fabriquée...